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lundi 7 janvier 2008

Métro, boulot, Sarko

Après le cirque Sarko « people », la communication sarkosyste (autrement dit la propagande), nous présente le Sarko de l'« évaluation bidon » des membres du gouvernement.


Que ce soit dans la fonction publique ou dans les entreprises privées, les systèmes de notation ont toujours existé. Ils ont toujours été l'un des moyens privilégiés utilisés par le pouvoir. La seule réalité objective de tous les systèmes de notation, c'est le fait du prince, c'est le jugement à la tête du client.


Pourtant depuis quelques dizaines d'années, à la suite des entreprises américaines, dont IBM, Les cadres dirigeants (et les hauts fonctionnaires), ont voulu donner une base « rationnelle » à ces systèmes d'évaluation. À partir de principes totalement idéologiques (religion de la performance individuelle, des résultats individuels, etc., des méthodes ont été imaginées pour noter les salariés.

Toutes ces méthodes, y compris les plus modernes basées sur des critères quantitatifs, sont incapables de définir des critères rationnels de comparaison. Plus grave, elles sont incapables de faire la part de l'individuel et du collectif dans la performance, elles ignorent l'adéquation indispensable entre les objectifs et les moyens, elles font l'impasse sur les relations hiérarchiques dans des entreprises ou services publics, dont l'organisation est fondamentalement collective.


Au contraire, l'analyse des procédures d'évaluation, y compris celles imaginées par les cabinets d'« experts » mondialement les plus réputés (et on inclut dans le paquet cadeau les méthodes mises en place par des entreprises américaines comme IBM), n'ont pas plus de valeur objective que les divagations verbales des diseuses de bonne aventure de la Foire du Trône.


La pertinence des évaluations hiérarchiques n'est pas plus probante que la rationnalité des désignations des reines de beauté.


Malgré tout, ces méthodes amènent les manageurs à vivre dans un état permanent de dédoublement de la personnalité :



  • D'une part, ils apparaissent moralement et intellectuellement incapables d'utiliser leur esprit critique vis-à-vis des politiques qu'ils appliquent. Leur mot d'ordre est : « Silence dans les rangs ! ».

  • D'autre part, ils mettent en oeuvre des politiques d'évaluation dont personne ne peut confirmer le caractère objectif.

Il n'en reste pas moins que la décision gouvernementale de faire procéder à l'évaluation des ministres par un cabinet d'« experts » amène les salariés et les citoyens à se poser deux questions :



  • Est-ce que l'État peut être géré comme une entreprise privée ?

  • Est-ce que l'évaluation des résultats du gouvernement peut relever d'un groupe d'experts autoproclamés choisis par le pouvoir lui-même ?


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