Courrier électronique : cgt.metaux.montpellier@gmail.com Cliquez ici !

mardi 15 janvier 2008

Le calendrier des réunions statutaires 2008 du syndicat

L’année 2008 qui s’ouvre est celle de tous les dangers pour le statut des salariés :



  1. Mesures qui, quoiqu’on dise, auront un effet dévastateur sur le pouvoir d’achat des plus fragiles : les franchises médicales, les exonérations de charges sociales sur les heures supplémentaires, en plus de celles sur les bas salaires ne peuvent qu’aggraver le déficit de l’assurance vieillesse et de l’assurance maladie. Ces mesures, si elles sont maintenues, ne peuvent que provoquer l’augmentation des déficits sociaux et préparent la voix aux solutions assurantielles qui ne sont nisolidaires, ni gratuites : chacun sait que les compagnies d’assurances ne redistribuent que 75 % des primes d’assurances qu’elles reçoivent de leurs clients.

  2. La modification de la réglementation concernant le contrat de travail qui adopte les exigences du patronat pour l’allongement de la période d’essai, pour la séparation à l’amiable (qui dans le monde de l’entreprise a toutes les chances de n’être qu’une répudiation), et le contrat de travail pour la durée d’une mission, qui est l’extension et la généralisation du CDD. Dans ces conditions, les patrons n’ont plus besoin du CNE !

  3. La réécriture du Code du travail est dramatique : contrairement à la « com » sarkosyste, cette réécriture ne simplifiera pas le CDT : il y aura deux fois plus d’articles. Cette réécriture ne se fera pas à droit constant, puisque le MEDEF et ses cabinets d’avocats ont été dominants dans les commissions de réécriture. Le MEDEF, par la magouille aura atteint son objectif de déréglementation du travail au détriment des salariés.

  4. 2008 est l’année prévue pour l’examen des dispositions du régime général des retraites (l’assurance vieillesse de la Sécurité sociale). L’objectif annoncé, c’est l’allongement du nombre d’annuités, mais l’objectif réel, c’est la diminution du montant des pensions de retraites : le nombre d’années de travail, donc de cotisations, ne dépend que marginalement des salariés : ce sont les employeurs qui embauchent de plus en plus tard, et débauchent de plus en plus tôt. Aujourd’hui, alors que le nombre d’années de cotisations pour une pension à taux plein est de 40 ans, la durée moyenne de l’activité professionnelle est de 36 ans. S’applique alors le système de décotes qui se traduit arithmétiquement par la baisse du montant de la pension de retraite.

  5. L’année se terminera par les élections prud’homales, en même temps que le gouvernement et le MEDEF poursuivent la réforme de la carte judiciaire et la réécriture du Code du Travail.


La CGT est toute entière consacrée à la défense des intérêts individuels et collectifs des salariés, des retraités, des chômeurs qui attendent, de plus en plus nombreux, que la CGT s’investisse encore plus dans l’action revendicative contre des politiques inacceptables.



Par notre engagement, par nos analyses, par nos objectifs, et par nos propositions d’actions, nous, militants CGT, sommes forcément au cœur du débat, de l’organisation du mouvement et de l’action.



C’est pourquoi, en cette année 2008 plus qu’en toute autre année, la participation militante des membres de la commission exécutive et des militants au conseil syndical est indispensable et doit être assurée par l’engagement de tous les militants.

lundi 7 janvier 2008

Métro, boulot, Sarko

Après le cirque Sarko « people », la communication sarkosyste (autrement dit la propagande), nous présente le Sarko de l'« évaluation bidon » des membres du gouvernement.


Que ce soit dans la fonction publique ou dans les entreprises privées, les systèmes de notation ont toujours existé. Ils ont toujours été l'un des moyens privilégiés utilisés par le pouvoir. La seule réalité objective de tous les systèmes de notation, c'est le fait du prince, c'est le jugement à la tête du client.


Pourtant depuis quelques dizaines d'années, à la suite des entreprises américaines, dont IBM, Les cadres dirigeants (et les hauts fonctionnaires), ont voulu donner une base « rationnelle » à ces systèmes d'évaluation. À partir de principes totalement idéologiques (religion de la performance individuelle, des résultats individuels, etc., des méthodes ont été imaginées pour noter les salariés.

Toutes ces méthodes, y compris les plus modernes basées sur des critères quantitatifs, sont incapables de définir des critères rationnels de comparaison. Plus grave, elles sont incapables de faire la part de l'individuel et du collectif dans la performance, elles ignorent l'adéquation indispensable entre les objectifs et les moyens, elles font l'impasse sur les relations hiérarchiques dans des entreprises ou services publics, dont l'organisation est fondamentalement collective.


Au contraire, l'analyse des procédures d'évaluation, y compris celles imaginées par les cabinets d'« experts » mondialement les plus réputés (et on inclut dans le paquet cadeau les méthodes mises en place par des entreprises américaines comme IBM), n'ont pas plus de valeur objective que les divagations verbales des diseuses de bonne aventure de la Foire du Trône.


La pertinence des évaluations hiérarchiques n'est pas plus probante que la rationnalité des désignations des reines de beauté.


Malgré tout, ces méthodes amènent les manageurs à vivre dans un état permanent de dédoublement de la personnalité :



  • D'une part, ils apparaissent moralement et intellectuellement incapables d'utiliser leur esprit critique vis-à-vis des politiques qu'ils appliquent. Leur mot d'ordre est : « Silence dans les rangs ! ».

  • D'autre part, ils mettent en oeuvre des politiques d'évaluation dont personne ne peut confirmer le caractère objectif.

Il n'en reste pas moins que la décision gouvernementale de faire procéder à l'évaluation des ministres par un cabinet d'« experts » amène les salariés et les citoyens à se poser deux questions :



  • Est-ce que l'État peut être géré comme une entreprise privée ?

  • Est-ce que l'évaluation des résultats du gouvernement peut relever d'un groupe d'experts autoproclamés choisis par le pouvoir lui-même ?


Lire la suite ...

Priorité au pouvoir d'achat

La brève de la semaine :
Montpellier - 20 décembre 2007.

En 24 ans, la part de la valeur ajoutée des entreprises dans le produit intérieur brut (PIB) est passée de 87,8 % (1982), à 92,54 % (2006). Le nombre des travailleurs indépendants (artisans, commerçants, agriculteurs et professions libérales sans salariés), continue de diminuer ainsi que la valeur ajoutée créée par eux.


Dans le même temps, le nombre des salariés et la part de la valeur ajoutée qu'ils créent continuent d'augmenter.


Mais le phénomène le plus significatif depuis 1982, c'est le changement qui s'est opéré dans la distribution de la valeur ajoutée des entreprises : le capital variable (en première approximation, la somme des salaires et des cotisations sociales versées par les entreprises), a vu sa part sensiblement diminuer. En revanche les profits ont sensiblement augmenté. Les chiffres de l'INSEE mettent parfaitement en évidence cette tendance lourde de l'économie française : d'une part, les profits augmentent plus vite que la croissance du PIB, d'autre part, la valeur ajoutée destinée aux salaires, aux pensions de retraites, aux indemnités de chômage, et à l'assurance maladie augmente moins vite que la croissance du PIB.


En 2006, l'augmentation du taux de profit à généré un profit supplémentaire de 148 milliards d'euros prélevé sur le capital variable (salaires et cotisations sociales).


Lire la suite ...

Priorités syndicales 2008

La brève de la semaine :
Montpellier - 3 décembre 2007.

Aujourd'hui, pour les travailleurs de la métallurgie, la priorité des priorités, c'est l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires et des retraites. Mais on ne peut oublier deux domaines dans lesquels la politique du gouvernement Fillon menace directement les intérêts de la très grande majorité des citoyens et citoyennes en âge de travailler :



  1. Droit et justice : Une offensive d'envergure est menée par le gouvernement Sarkosy-Fillon contre le droit et la justice. D'une part, la réforme de la carte judiciaire, qui supprime 63 conseils des prud'hommes et des tribunaux civils, rendra plus difficile l'accès à la justice pour les salariés voulant obtenir réparation face à des employeurs ne respectant pas la réglementation du travail. D'autre part, ce gouvernement est en train de modifier le Code du Travail. Des politiciens et des technocrates préparent le désordre pour affaiblir les dispositions légales au détriment des salariés.


  2. Régime général des retraites dans la ligne de mire : Concernant les régimes spéciaux de retraite, le projet Sarkosy-Fillon veut faire passer les salariés de la SNCF, de l'EDF, de GDF ou de la RATP à 40 années de cotisations pour avoir un pension complète. Mais parmi les hommes politiques qui soutiennent ce projet, jamais personne n'a cru un seul instant que ce plan allait permettre de trouver les ressources nécessaires pour combler le trou de l'assurance vieillesse. L'application du même raisonnement pour les salariés du privé par les décrets Balladur en août 1993, et aux salariés du public par la loi Fillon en 2003 a montré que l'allongement de la durée de cotisations était une voie de garage.



Lire la suite ...